Quiconque a déjà partagé son quotidien avec un animal de compagnie sait combien ces petites bêtes nous font du bien. Qu’elles soient enjouées ou cajoleuses, ou qu’elles fassent simplement office de présence dans la maison, elles deviennent pour nombre d’entre nous des membres à part entière de la famille. Au-delà de l’affection et de la compagnie, les animaux ont de nombreux bienfaits sur la santé et le bien-être de leurs propriétaires. Ils demandent néanmoins une importante préparation, quelques sacrifices et beaucoup de temps et d’argent. Vous songez à adopter un nouveau compagnon? Lisez ce qui suit pour vous assurer de prendre la bonne décision!
Les propriétaires d’animaux, plus heureux et en meilleure santé
C’est bien connu : la présence d’animaux a un effet positif sur l’humeur et la santé des humains, comme en témoignent les pratiques comme la zoothérapie et le recours aux animaux d’assistance pour une multitude de conditions comme la cécité, le trouble panique, l’épilepsie et l’hypoglycémie. On ne compte d’ailleurs plus le nombre de récits d’animaux de compagnie qui ont posé des gestes courageux et sauvé la vie de leur maître. À nos côtés depuis des millénaires, les animaux ont bien mérité leur place dans nos cœurs et nos maisons.
De multiples études réalisées dans différents pays ont démontré, sans grande surprise, que vivre au quotidien avec une adorable bête à quatre pattes entraîne une meilleure satisfaction générale dans la vie, une humeur plus positive et une diminution des symptômes associés à la dépression et à l’anxiété. Par leur seule présence, ainsi que par la richesse du lien qu’ils développent avec leur maître, les animaux domestiques brisent l’isolement et procurent de l’affection, ce qui mènerait à une réduction des niveaux de stress en général.
Selon une équipe de psychiatres du centre médical de l’Université de Rochester, les personnes aînées possédant un animal de compagnie courent 36 % moins de risques de souffrir de solitude. Aussi, les personnes âgées propriétaires d’un chien font davantage d’activité physique, puisque celui-ci requiert des promenades à l’extérieur, plusieurs fois par jour. Par conséquent, posséder un chien peut entraîner une diminution de la tension artérielle, des taux de mauvais cholestérol et du risque de souffrir de maladies cardiovasculaires, mais aussi une meilleure santé sur les plans mental, émotionnel et cognitif.
Pas étonnant que plus de la moitié des ménages canadiens (plus précisément 60 % en 2022) possèdent un ou plusieurs animaux de compagnie. Ainsi, plusieurs de ces propriétaires se voient confrontés à des choix difficiles quand vient le temps pour eux d’envisager de quitter leur domicile pour s’établir dans une résidence pour aînés.
Choisir l’animal qui vous convient
Si certains animaux, comme les chiens, demandent plus de temps et d’énergie, d’autres sont beaucoup plus faciles d’entretien, comme les chats, les oiseaux et même les rongeurs. Il est tout à fait possible de trouver un animal qui convient à notre niveau d’expérience, à nos besoins et à nos capacités. Pour faire le bon choix, on pourra se poser les questions suivantes :
- Quel animal m’attire le plus, et pourquoi?
- Combien de temps et d’énergie suis-je en mesure d’offrir à mon animal au quotidien? Suis-je suffisamment en forme pour bien m’en occuper?
- Mon budget me permet-il de subvenir à ses besoins courants et en cas d’urgence?
- Mon milieu de vie tolère-t-il la présence d’un animal? Ce milieu est-il propice à son bonheur et son épanouissement?
Le choix de l’animal est certainement le plus important. Lorsque vous songez à adopter un copain à quatre pattes (ou deux pattes et deux ailes, pourquoi pas?), quel est l’animal qui vous vient en tête? S’agit-il d’un chat, affectueux, joueur et parfois indépendant, qui mettra de la vie dans la maison et fera la sieste avec vous sans demander trop de soins, ou plutôt d’un chien, intelligent et attachant, avec qui vous pourrez relaxer devant la télé et sortir faire de belles promenades dans les rues du quartier? Ou encore d’un oiseau, qui ne vous demandera rien de plus que de la nourriture, des jouets et votre écoute lorsqu’il animera votre foyer avec ses jolies chansons?
Après avoir déterminé l’animal dont vous rêvez, vous serez en mesure d’évaluer votre capacité à bien vous en occuper et à subvenir à tous ses besoins en temps, en énergie, en jeu et en présence. Les frais de vétérinaire annuels et d’urgence, ou encore ceux d’une assurance maladie animale sont des facteurs importants dont il faut tenir compte, tout comme les coûts de la nourriture, des gâteries, des jouets, des accessoires et de gardiennage éventuels. Il va sans dire qu’un hamster coûte moins cher et demande moins d’énergie qu’un chien de 40 kg, et qu’il est beaucoup plus facile de le laisser seul quelques jours lorsque vous rendrez visite à votre famille durant le temps des Fêtes.
Il est également important de prendre en compte l’espérance de vie de l’animal que vous aimeriez vous procurer. Un chien vit en moyenne de 10 à 13 ans; un chat, de 12 à 18 ans et un chinchilla, de 10 à 20 ans. Les oiseaux ont, eux aussi, des durées de vie extrêmement variables selon l’espèce : une perruche, par exemple, vivra de 5 à 15 ans, la perruche calopsitte (cockatiel) et l’inséparable, de 10 à 15 ans et certaines variétés de gros perroquets peuvent vivre jusqu’à 80, voire 100 ans! Par conséquent, l’espérance de vie de votre animal et les arrangements que vous devrez prévoir s’il devait vous arriver quelque chose avant que votre compagnon ne meure sont d’importantes variables qui doivent alimenter votre réflexion.
De nombreuses résidences pour personnes âgées du Québec accueillent les animaux de compagnie, bien entendu sous certaines conditions : l’animal doit être bien élevé et il ne doit pas être bruyant, ni dérangeant, ni agressif avec les autres résidents et le personnel de l’établissement. Le propriétaire de l’animal doit également être suffisamment autonome pour pouvoir apporter à son compagnon tous les soins dont il a besoin, comme les promenades et le brossage. Il faut un espace de vie suffisamment grand pour que l’animal soit heureux, puisse faire ses besoins, etc. Bien entendu, les règles concernant les animaux de compagnie, comme la taille maximale des chiens acceptés et le nombre d’animaux permis par unité varient d’une résidence à l’autre. Heureusement, la plupart des sites Internet répertoriant les différentes résidences permettent d’effectuer une recherche à ce sujet en offrant la possibilité de cocher la case « Animaux de compagnie acceptés » afin de filtrer les résultats.
Animaux à temps partiel
Il est possible que, pour différentes raisons, vous ne souhaitiez pas ou ne soyez pas en mesure d’adopter un animal de compagnie ou d’emmener le vôtre en résidence avec vous. Si telle est votre situation, sachez qu’il existe de nombreuses autres façons de profiter de la présence réconfortante et agréable de vos animaux favoris.
Profitez d’une sortie pour aller visiter un refuge et passer du temps avec les animaux en attente d’adoption. Votre présence et vos caresses feront autant de bien à ces petites bêtes que celles-ci vous en feront!
Visitez une fermette de votre région et allez dire bonjour à des chèvres, des dindes, des poules, des moutons et d’autres animaux de basse-cour! Plusieurs établissements proposent de petits circuits au cours desquels il est possible de voir et même de nourrir les animaux.
Devenez bénévole et donnez du temps à un organisme dédié au bien-être des animaux.
Organisez des journées de zoothérapie à votre résidence. Il existe une multitude d’organismes spécialisés dans la zoothérapie auprès des aînés qui se déplacent dans les milieux de vie avec différents animaux comme des chiens, des chats et des lapins qui, formés pour apporter tendresse et réconfort à tous ceux qu’ils rencontrent, ne demanderont qu’à faire la sieste sur des genoux accueillants!