Non seulement sa participation à la téléréalité Sortez-moi d’ici a-t-elle permis à la chanteuse, animatrice, conférencière et activiste Nathalie Simard de renforcer les liens qu’elle entretenait avec ses admirateurs, mais elle lui a également permis de conquérir le cœur de bien des Québécois qui l’ont redécouverte – ou même découverte – grâce à l’émission qui a connu un succès instantané.

La chanteuse discute de la vague d’amour et de tout ce que lui a apporté cette expérience. Elle revient également sur les causes qu’elle défend, notamment en matière d’aide et de prévention pour les agressions à caractère sexuel, et sur tous les engagements qui l’occupent en ce moment : des sources de bonheur parmi une foule d’autres, dévoilées dans un élan à la fois intense et émerveillé.

Le goût de l’aventure, oui, mais…

Nathalie Simard, qui fait montre de la même authenticité et du même enthousiasme dont elle faisait preuve dans la jungle, se décrit volontiers comme une aventurière : « Oui, je suis une aventurière dans l’âme. Ma vie m’a amenée, veux, veux pas, à avoir à m’adapter à toutes sortes de situations. Alors, je suis quelqu’un qui aime beaucoup partir en road trip, par exemple. »

Ce n’est pourtant pas un « oui » qui attendait les producteurs de Sortez-moi d’ici lorsqu’ils ont proposé à la chanteuse de se joindre au premier groupe de campeurs qui participeraient à l’adaptation du succès britannique. Son goût de l’aventure ne l’a-t-il pas, justement, poussée à accepter le défi sur-le-champ? La réponse fuse : « Pas pantoute! Moi, ça a été “non”, d’emblée. Lévis (son mari) me disait “tu devrais y penser”, et moi je répondais “non, j’en ai assez vécu, des affaires, pourquoi j’irais vivre une chose comme celle-là? Ça ne me tente pas! J’ai zéro intérêt!” ».

Des conséquences inattendues

Plusieurs mois et quelques visionnements d’épisodes de l’émission originale plus tard, la chanteuse changeait son fusil d’épaule. Et bien que rien ne l’ait préparée aux épreuves qu’elle subirait dans la jungle du Costa Rica – « les bibittes, les tarentules, les scorpions, name it, il y en a, du stock, là-bas » –, rien non plus ne lui avait laissé entrevoir toutes les conséquences positives qui découleraient de l’aventure. Des conséquences pour elle-même – « ça m’a fait réaliser que j’avais une capacité d’adaptation hors du commun », mais également sur la perception que certaines personnes avaient d’elle. Car, depuis ce retour remarqué sur le petit écran, l’interprète de L’amour a pris son temps ressent assurément un changement d’attitude parmi des gens qui la jugeaient durement autrefois : « Il y a des gens qui m’écrivent, qui ne m’ont jamais écrit de leur vie, et qui me disent “’My god! On ne connaissait pas ça, on te découvre, on te redécouvre, on ne pensait pas que tu étais une personne comme ça.” C’est incroyable tout ce que ça apporte dans ma vie! J’ai toujours reçu quand même beaucoup d’amour du public, mais là, c’est comme amplifié, fois mille. »

Un côté moins connu

Cet intérêt renouvelé, Nathalie Simard l’explique notamment par le fait que les téléspectateurs de l’émission y ont découvert un côté plutôt inconnu de sa personnalité : « J’ai souvent parlé de mes souffrances, de la victime, qui est devenue une survivante. J’ai fait des conférences, donné des entrevues, souvent en lien avec le sujet des agressions sexuelles. Mais je n’ai jamais vraiment eu le temps de pouvoir démontrer ce côté ludique, drôle, ce côté où je me laisse aller, et où on peut découvrir ma vraie nature, mon essence. » De plus, la campeuse est aussi étonnée que ravie de compter désormais parmi ses admirateurs des personnes plus jeunes : « Ça me permet aussi de rencontrer des jeunes, de me faire connaître auprès de la nouvelle génération. Ils sont cutes, ils sont fins, c’est l’fun. Ça me touche tellement! »

« J’ai souvent parlé de mes souffrances, de la victime, qui est devenue une survivante. J’ai fait des conférences, donné des entrevues, souvent en lien avec le sujet des agressions sexuelles. Mais je n’ai jamais vraiment eu le temps de pouvoir démontrer ce côté ludique, drôle, ce côté où je me laisse aller, et où on peut découvrir ma vraie nature, mon essence. »

Une téléréalité bienveillante

Il faut dire que Sortez-moi d’ici se démarque des téléréalités du même type par l’absence de la nécessité de former des alliances, d’élaborer des stratégies, et de jouer, parfois, le jeu de la trahison. Dans la jungle du Costa Rica, « les couteaux dans le dos et la méchanceté » – selon les mots de la chanteuse –, n’avaient pas leur place. Au contraire, et malgré le désir bien réel de chacun de remporter le prix pour sa cause, ce sont plutôt des scènes de soutien, de solidarité et de bienveillance qui ont touché les téléspectateurs. « On s’éliminait à compter des souris… », ajoute la conférencière, pour relever le côté comique et peu compétitif de l’aventure. « Mais, en même temps, poursuit-elle, on a vu le plus beau de l’être humain, de l’être humain qui se dépasse, et ça, chez tous les campeurs confondus. »

Les CALACS et la Grande Ourse

Les premiers candidats de Sortez-moi d’ici ont exprimé à diverses occasions des raisons différentes et parfois plus personnelles pour expliquer leur participation à la téléréalité. Mais tous ont retroussé leurs manches avec courage, pour diversifier leurs menus, certes, mais surtout pour atteindre le but ultime : remporter 100 000 $ pour une cause qui leur tenait à cœur.

Nathalie Simard a choisi de concourir pour les CALACS, des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel. Les CALACS sont des ressources spécialisées qui s’adressent aux femmes et aux adolescentes ayant été agressées sexuellement. Les militantes qui y travaillent connaissent la cause, les démarches qu’elle entraîne, et le fonctionnement du système.

« Le travail qu’elles font est énorme, explique Nathalie Simard. Moi, elles me sont venues en aide à plusieurs reprises. Elles font de l’accompagnement auprès des victimes au palais de justice, elles font de la sensibilisation auprès des familles. Elles jouent un rôle de premier plan, et ce, depuis des décennies, dans le système de justice et dans le monde de la dénonciation. C’est pour ça que je désirais les faire connaître. »

L’artiste est également marraine de la Maison la Grande Ourse Montérégie à Saint-Ours, une première maison de thérapie pour survivantes d’agressions et de violences à caractère sexuel. Le lieu offre des séjours de deux semaines aux victimes pour leur permettre de se relever et de s’outiller pour la suite : « Je participe à chacune des cohortes, parce que c’est important pour moi de m’impliquer, et de voir les femmes arriver et repartir avec des pousses d’ailes dans le dos, et plein d’outils. »

L’espoir à table

Nathalie Simard a aussi souffert de troubles alimentaires, notamment de boulimie et d’hyperphagie nocturne, soit l’absorption de grandes quantités de nourriture en peu de temps. Mais elle a rencontré il y a quelques années une femme qu’elle qualifie « d’absolument extraordinaire », Tania Lemoine, qui l’accompagne, avec son équipe, à travers les méandres de ces comportements complexes.

La spécialiste des troubles de conduites alimentaires a fait paraître, en avril dernier, le livre L’espoir à table : outils pour affronter les troubles alimentaires, et Nathalie Simard en signe la préface avec fierté, tant elle est convaincue que cet ouvrage sera utile pour beaucoup de gens : « C’est un livre qui va aider, qui va lever le voile sur tous les troubles alimentaires. Le titre, c’est L’espoir à table. Alors oui, il peut y en avoir, de l’espoir », commente l’animatrice, qui en profite pour préciser que le livre est le premier ouvrage de ce type à voir le jour en français.

Nathalie Simard avec la designer Lisette L

Des projets et du bonheur

En plus de toutes ces implications, Nathalie Simard est animatrice à la télé et à la radio, donne des conférences sur la « reprise du pouvoir » pour les victimes de violences de toutes sortes, et s’occupe de son magazine Simplement bien avec Nathalie, dont le numéro actuellement en kiosque a pour thème les enfants vedettes, un sujet qu’elle connaît bien.

Et pour la chanteuse, toutes ces occupations et ces projets participent à son bonheur, tout comme sa famille, son entourage et ses liens avec la nature :

« Moi, ce qui me rend heureuse, c’est de cultiver le bonheur. C’est de voir ma fille heureuse, de voir qu’elle gagne bien sa vie, qu’elle s’épanouit, qu’elle rit, qu’elle est contente, qu’elle est bien entourée. C’est la nature et pouvoir l’admirer. Ce qui me rend heureuse, bien, c’est d’être aimée, là. On va se dire les vraies affaires. Quand tu fais de beaux projets comme ça, d’être aimée… câline, après des années de labeur… j’ai travaillé, j’ai tout perdu à plusieurs reprises, et aujourd’hui, j’ai ouvert les bras, j’ai osé accepter, et dire que oui, c’est possible. Bien ça, ça me rend heureuse! »

Nathalie et sa fille

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Nathalie Simard anime, avec Marianne Saint-Gelais, la série de voyage Sortez-moi d’ici!… mais pas tout de suite, diffusée les lundis à 20 h, sur la chaîne Évasion.

Elle anime également l’émission de radio Country Pop au travail, en Mauricie, sur les chaînes Country Pop 103,1 et 92,9, du lundi au jeudi de 13 h à 16 h.

Pour obtenir des renseignements sur la conférence Osez reprendre votre pouvoir! de Nathalie et pour la réserver, visitez le site Web d’Unisson, où vous pouvez communiquer avec Éric Galipeau : unissonconferences.com/conference/osez-reprendre-votre-pouvoir-nathalie-simard/

Le dernier numéro du magazine Simplement bien avec Nathalie ayant pour thème les enfants vedettes se trouve actuellement en kiosque. Il présente notamment une entrevue avec Guillaume Lemay-Thivierge.

Nathalie signe la préface du livre L’espoir à table de Tania Lemoine, offert partout, en versions papier et numérique.

Pour suivre l’actualité de Nathalie Simard, visitez sa page Facebook officielle : www.facebook.com/NathalieSimard.Artiste

Vous pouvez joindre :

La Maison la Grande Ourse Montérégie : grandeoursemonteregie.org

Un centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel – CALACS : entrez le nom CALACS accompagné du nom de votre région dans un moteur de recherche

Le CAVAC – Centre d’aide aux victimes d’actes criminels : cavac.qc.ca

L’IVAC – Indemnisation des victimes d’actes criminels : www.ivac.qc.ca

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