Fort populaire auprès des amateurs de plein air, la pêche récréative est un passe-temps que l’on peut aimer à tout âge, et ce, peu importe sa condition physique. Et sans compter la bouffée d’air frais et la possibilité de se régaler de poisson frais (avec un peu de chance!), il existe de nombreux avantages à pratiquer cette activité qui n’est pas près de se démoder.
Les bienfaits de la pêche pour la santé
La liste des bienfaits de la pêche – tant à la ligne qu’à la mouche – pour la santé est longue. Elle comprend entre autres la réduction du stress, un effet direct de la nature calme de l’activité qui permet de se ressourcer, de relaxer et ainsi d’améliorer son humeur générale. Elle permet également de stimuler son côté cognitif, en faisant appel à la patience et à la concentration.
La pêche est aussi un bon moyen de faire de l’activité physique modérée, tout en travaillant la motricité et la dextérité. Et pour augmenter l’intensité de l’activité, pourquoi ne pas stationner la voiture un peu plus loin et s’offrir une marche en forêt pour se rendre jusqu’au lac? Le simple fait de transporter votre équipement de pêche fera hausser votre rythme cardiaque légèrement.
Enfin, on ne peut passer sous silence le volet socialisation, puisque la pêche permet de passer des moments de qualité avec les gens qu’on aime. Il s’agit d’ailleurs de l’activité par excellence pour créer des liens avec ses petits-enfants… tout en formant la relève!
Les destinations de pêche printanière
Le printemps est la saison tout indiquée pour s’adonner à la pêche récréative, puisque les poissons sont affamés après plusieurs mois de dormance, donc moins méfiants. Ainsi, aussitôt que les glaces ont calé – comme le dit l’expression courante –, les mordus se donnent rendez-vous dans les différents lacs, rivières et étangs du Québec pour lancer leur ligne et espérer capturer des poissons de type trophée. Mais la majorité des pêcheurs de plaisance vont faire leur première excursion vers la mi-mai, à l’ouverture des réserves fauniques gouvernementales, zones d’exploitation contrôlée (ZEC), pourvoiries et clubs privés.
En début de saison, l’eau est encore très froide. Il faut donc chercher les zones où elle est plus chaude. D’où la popularité des ruisseaux, qui se réchauffent plus rapidement au printemps. Sinon, il est recommandé de pêcher aux embouchures des rivières qui alimentent les lacs, en raison de leur grand apport en oxygène et en nourriture fraîche. Les baies peu profondes, les pointes de roche ou encore les pourtours sablonneux des îles sont également de belles cachettes pour les truites vigoureuses.
Au printemps, ce sont les salmonidés, soit les différentes variétés de truites (grise, mouchetée, arc-en-ciel) et d’ombles (chevalier, Dolly Varden, à tête plate, de fontaine, touladi) que l’on retrouve en plus grande quantité. Voici d’ailleurs six destinations recommandées par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) pour « taquiner le poisson » au printemps :
- Outaouais + Abitibi-Témiscamingue
Lacs : 4000/variétés de poissons : achigan à petite bouche, doré jaune, esturgeon, grand brochet, omble de fontaine (truite mouchetée), touladi (truite grise)
- Bas -Saint-Laurent
Lacs : 47/variétés de poissons : moulac, omble de fontaine, touladi
- Québec + Saguenay–Lac-Saint-Jean
Réserve faunique des Laurentides
Lacs : 2000/variétés de poissons : omble chevalier, omble de fontaine, touladi
- Québec
Lacs : 375/variétés de poissons : omble de fontaine, omble chevalier, touladi, moulac, maskinongé
- Lanaudière + Mauricie
Lacs : 417/variétés de poissons : omble de fontaine, moulac, ouananiche, touladi
- Gaspésie
Réserve faunique des Chic-Chocs
Lacs : 43/variétés de poissons : omble de fontaine, touladi, bar rayé
Les techniques et l’équipement adapté
Pour tirer profit de la pêche printanière, les experts recommandent d’y aller en après-midi, pour laisser le temps aux rayons du soleil de réchauffer l’eau après les nuits froides. Et on pêche le plus possible en surface, même à la traîne.
Pour ce qui est des appâts, on priorise le ver de terre vigoureux, et on sort nos leurres les plus colorés (idéalement métalliques et dans les teintes d’orangé ou de cuivre), qui vont refléter la lumière et attirer l’attention des poissons. Même son de cloche du côté des mouches : on les veut bien colorées. Et dans les deux cas, on fait attention de ne pas ramener sa ligne trop rapidement, car les poissons sont encore engourdis. Il faut donc leur laisser le temps de gober l’appât!
Les considérations de sécurité et de conservation
Le territoire québécois est séparé en 29 zones qui possèdent chacune leurs spécificités. Il est donc important de consulter la carte interactive en ligne afin de connaître les périodes de pêche, les quotas de prises, ainsi que les limites de taille des poissons par espèce et les types d’appâts autorisés sur chaque plan d’eau.
À noter que la pêche au saumon possède sa propre réglementation, mais pour la majorité des autres espèces de poissons, un permis de pêche sportive classique (offert au coût de 20,26 $ pour l’année pour les 65 ans et plus) est nécessaire afin de jeter sa ligne dans l’un ou l’autre des plans d’eau du Québec.
Évidemment, pour pouvoir continuer à profiter des conditions de pêche exceptionnelles dont nous jouissons sur le territoire québécois, il y a de bonnes pratiques à suivre. L’éthique du pêcheur comprend entre autres :
- la remise à l’eau (tant obligatoire que volontaire), qui permet d’améliorer et de maintenir l’état des populations de poissons;
- la déclaration des prises, qui permet de calculer le nombre de poissons pêchés afin de maintenir la productivité naturelle des écosystèmes aquatiques;
- le respect de l’environnement (incluant la gestion des déchets), qui permet de protéger l’habitat naturel des poissons.
Bref, que ce soit pour une activité d’une journée ou un séjour prolongé, offrez-vous une partie de pêche ce printemps et profitez pleinement de tous les avantages qui en découlent.