Le maire de Québec Bruno Marchand peut énumérer une multitude de raisons susceptibles d’attirer dans sa ville des gens de tous horizons. Mais lorsqu’il est question des aînés en particulier, il est convaincu que sa ville possède tous les atouts pour leur offrir une qualité de vie exceptionnelle.
Québec met d’ailleurs un point d’honneur à être à l’écoute de sa population plus âgée et mise sur un plan d’action en constante évolution pour demeurer au fait de ses besoins et y répondre.
Une ville à échelle humaine
Pour Bruno Marchand, c’est d’abord la taille de Québec qui en fait un endroit où il fait bon vivre pour les personnes âgées. Cette « taille idéale, avec un rythme et un climat [agréables] », procure des avantages évidents à cette population.
Parmi eux, la rapidité des déplacements dans la ville – « parce que cette ville n’est pas congestionnée » –, la facilité à en sortir pour se retrouver rapidement en nature, l’accès aux services et le sentiment de sécurité nourri par un faible taux de criminalité.
Mais au-delà de sa dimension, Québec fait preuve d’une volonté réfléchie de s’adapter aux exigences d’une population dont le poids démographique ne cesse d’augmenter.
« Si la ville est adaptée, on est capable de faire en sorte que des gens puissent vivre – ce sont les recherches qui le disent – 20 ans de plus là où ils décident de vivre », précise le maire, qui a bien l’intention de poursuivre ses efforts en ce sens. « On pense, à tort, que ce n’est pas une question de responsabilité de ville. Mais c’en est une. Avec la façon dont on construit nos villes, on permet à nos aînés et nos moins aînés de s’émanciper, de bâtir, de rêver, de vivre. »
La fluidité de la circulation, les infrastructures sportives de proximité et l’accès gratuit aux bases de plein air font également partie du type de mesures susceptibles d’améliorer la vie des citoyens plus âgés et de les attirer à Québec.
« J’ajouterais, l’événementiel, la restauration et la culture. Beaucoup d’aînés souhaitent avoir accès à une culture riche », souligne encore Bruno Marchand.
À la fin août, par exemple, Québec a accueilli les Jeux du Canada 55+, qui ont enregistré une participation record de plus de 2 000 concurrents. En plus de démontrer la diversité de l’offre événementielle, l’activité a contribué à renforcer la réputation de Québec en tant que ville attrayante, et cela, pour tous, pas seulement pour les aînés. « C’est comme ça à Québec, constate le maire. Quand les gens organisent des congrès ici, c’est la ville où il y a le plus souvent le plus grand nombre de participants. C’est comme ça dans différents domaines. Alors, on attire, et on veut continuer d’attirer. »
Une offre de logement variée
Pour réaliser ses ambitions et répondre à ses besoins en habitation, Québec a adopté en 2023 un plan de mise en oeuvre accélérée visant à construire 80 000 nouveaux logements d’ici 2040. « On a ouvert les vannes depuis deux ans. On a diminué beaucoup de contraintes à la construction. Nos statistiques sont bonnes, et c’est ce qui fait qu’on a accueilli en 2023 beaucoup plus de gens qu’on en avait accueillis par les années passées », affirme le maire. Bien que le plan vise toutes les populations, Bruno Marchand précise que l’offre pour les aînés se veut aussi diversifiée que pour les autres groupes – du logement social aux habitations plus luxueuses –, car « ce ne sont pas tous les aînés qui ont les mêmes besoins ».
Et de rappeler que Québec demeure parmi les villes les plus abordables au Canada en matière de logement.
Québec, amie des aînés
Avec son titre de Municipalité amie des aînés (MADA), la ville de Québec possède un plan d’action qui vise à favoriser un vieillissement actif.
Grâce à lui, s’ajoutent encore d’autres actions de proximité comme un projet-pilote pour offrir de l’aide à des personnes âgées pour effectuer de menus travaux à leur domicile. Le plan concerne également les communications de la ville « où on modifie nos sites Web, où, dans notre journal local, une section spécifique est consacrée aux aînés, aux activités, aux informations importantes ». Il y est aussi question de littératie numérique, « où on travaille à mettre dans des lieux des gens pour aider certains aînés qui ont pris du retard [dans ce domaine] ».
Une ville à l’écoute
Québec veut prendre soin de ses aînés, mais tient surtout à le faire de façon respectueuse, en permettant aux personnes concernées de faire entendre leur voix. Après avoir tenu en 2022 le Sommet des aînés de Québec où ceux-ci ont pu s’exprimer sur des enjeux les préoccupant, comme le milieu de vie et les services, la ville est en train de mettre en place une instance formelle d’implication aînée. Québec siège également à la Table de concertation des personnes aînées de la Capitale-Nationale où elle a l’occasion de prendre régulièrement le pouls de cette population.
Une parole indispensable
« Moi, une des choses que j’aime le plus des aînés, c’est de penser qu’ils ont encore beaucoup à construire », déclare Bruno Marchand. Il croit d’ailleurs que la société, qui vit en ce moment plusieurs crises – environnementales, sociales, etc. – a tout à gagner à tirer parti de la sagesse de ces personnes qui en ont vu d’autres, qui ont vécu la Révolution tranquille, la Guerre froide, des crises économiques importantes. « On a besoin de nos aînés. On a besoin de ces gens qui ont vécu ces crises, pour dire : “Ce n’est pas simple, mais on est déjà passé à travers, et on va continuer de le faire.” Pour porter cette foi, cette conviction par expérience : “Il ne faut pas désespérer. Il faut être optimistes.” Et je pense que la parole des aînés, à cet égard, est fondamentale. » « Alors, dans cette ville, on a besoin des aînés pour continuer, évidemment, d’être actif, de la nourrir, de la bâtir avec nous, mais aussi pour porter ce message. »
J’ai juste envie de dire aux gens, que ce soit pour une journée ou pour la vie, on a besoin de vous, bienvenue à Québec !
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Événements à venir – Les suggestions du maire
Le nouveau festival des arts de la rue Réverbère qui se tiendra du 11 au 14 octobre 2024 dans le Vieux-Québec.
« Ça répond à ce que les gens aiment de Québec. Marcher dans leur ville allumée, enthousiasmante. »
Du 21 novembre au 23 décembre 2024, le Vieux-Québec accueillera également son Marché de Noël allemand.
« Québec est féerique. Il faut emmener les petits-enfants! C’est Noël d’antan, cette espèce de richesse, des décors, de la musique, de cette fête. C’est à ne pas manquer! »